Marko Pogačar

Publié le 10 Décembre 2011

Marko Pogačar

 

 

Né en 1984 à Split. Il a fini ses études de littérature comparée à l’Université de Zagreb, où il est en train d’obtenir son doctorat. Il publie régulièrement de la poésie, des essais et des critiques littéraires dans la presse croate et étrangère. Son premier recueil de poésie, Pijavice nad Santa Cruzom (Les trombes au-dessus de Santa Cruz) (AGM, Zagreb, 2006), a reçu deux prix littéraires, prix ‘Navrh jezika’ pour le meilleur manuscrit de l’auteur de moins de 35 ans, et le prix ‘Kvirin’ du meilleur premier livre de l’année 2006. Son deuxième livre intitulé Poslanice običnim ljudima (Lettre aux gens ordinaires, Algoritam, Zagreb, 2007) a été nominé pour le prix Kiklop (prix pour le meilleur livre de poésie de l’année). Cette année, il a publié le recueil de poèmes Predmeti (Objets, Algoritam, 2010) et un livre d’essais Atlas glasova (L’Atlas des votes, Lunapark, 2010). Un choix de ses poèmes vient de paraître en allemand sous le titre de An die verlorenen Hälften (Edition Korrespondezen, 2010), un choix de ses poèmes est en préparation également en Serbie, avec le titre Portret s britvama (Portrait avec des lames de rasoir). Il est rédacteur chez les revues littéraires Zarez et Quorum. Il traduit principalement la poésie américaine. Il est aussi membre du comité de l’un de plus vieux festivals de poésie en Croatie, Goranovo proljeće.

 

Source : sinji-krog.org

 

 

 

TVOJE ZGUSNUTO SUNCE
 

Kako se malim kandžama popeti gore u maslinu, 
ostati crna gušterica i preživjeti propast sunca?
svaka je maslina ugasla zvijezda, 
a male kandže su sve što imamo. 

i to je tajna gravitacije, nestanak svjetlosti koja se njiše 
zgusnuta u našim metalnim tijelima. 
naše su kandže naša taština, otac ih jednim potezom strese 
s čipkaste balkonske zavjese. 

svijet je ogromna pedikerka Milena, ona ih sigurnom rukom tamani, 
ona pjeva o sole mio, naše kandže su prezrela, gola ljepota 
ljubav je naš dug prema mrtvima. 

 

 

Ton soleil épaissi

 

Comment monter en haut de l’olivier à l’aide des petites griffes, rester un lézard noir et survivre à la chute du soleil ? chaque olivier est une étoile éteinte, et les petites griffes sont tout ce que nous avons. et c’est le secret de la gravitation, la disparition de la lumière qui se balance épaissie dans nos corps métalliques. nos griffes sont notre vanité, notre père les enlève d’un coup du rideau sur le balcon avec ses dentelles. le monde est l’immense pédicure Milena, elle les éradique d’un geste infaillible de sa main. elle chante o sole moi, nos griffes sont une beauté trop mûre, nue, l’amour est notre dette envers les morts

Ton soleil épaissi

 

 

Traduit par Brankica Radic

Version audio sur lirikline.org

Rédigé par brunorosar

Publié dans #Ecrivains

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