Novi val (6)

Publié le 24 Novembre 2009

Après avoir relu je ne sais combien de fois les prévisions de Fras, j'en suis définitivement arrivé à la conclusion que l'étincelle de la nouvelle vague à Zagreb avait été produite par les gamins de l'Interrail. Je parle de ces cartes de trains à bon marché destinées à la progéniture des meilleures familles socialistes. Pour les individus qui tels que Fras, Semencic et Juricic avaient vu la capitale du rock de leurs propres yeux, et qui avaient pesté à l'idée de regagner leur petite ville au bout du monde dès que leurs cartes auraient expirées, la poursuite du mouvement punk revêtait un autre sens qu'en Occident. Ici aussi c'était le résultat de frustrations mais elles n'étaient pas sociales comme en Grande-Bretagne. ( Parmi les pionniers de la nouvelle vague on pourrait effectivement compter sur les doigts de la main ceux qui ont grandi dans la pauvreté ). Ces frustrations étaient provinciales. Ce qui les provoquait c'était de savoir qu'en dehors de nos eaux stagnantes il existait des endroits où la vie était plus excitante.

 

Si la carte de l'Institut d'embauche a représenté le fil conducteur entre les principaux pionniers punks sur la scène britannique, chez nous cette fonction a été remplie par la carte Interrail.

 

A l'époque où tout cela prennait place, j'étais encore sur de mauvais sentiers. Dans l'ensemble, je restais ingnorant des punks et du magazine Polet. Alors que d'autres nouaient contact avec l'Occident il m'arriva par hasard au cours de ce même mois de mai 1978 de tomber nez à nez avec le socialisme sans fard. A Sofia, où le gros de ma famille s'était rendue pour les congés du premier mai, j'avais vu toutes ces étagères vides dans les magasins, ces gens mal vêtus dans des habits bon marché, leurs voitures piteuses et tout ce dont on parlait abondamment chez nous dans les moments où l'on voulait se convaincre avec une pointe de malice que nous étions tellement supérieurs à ces pauvres Bulgares, Roumains, Slovaques, Polonais et Russes. Depuis ce jour, je me souviens de l'étonnement de ma mère qui avait constaté que dans un self-service tout entier - pire sur tout le marché - il n'existait qu'une seule variété de biscuits pour gâteaux qui étaient fabriqués en usine. Chez nous il en existait trois, peut-être même quatre ! Savoir qu'il y en avait de plus misérables que nous dans le fin fond maculé de l'Europe nous sauvait pour un bref instant du sentiment désolant d'infériorité, cette malédiction que les habitants des Balkans et les sujets du socialisme héritent dès leur naissance. Dans ces moments-là, "le socialisme à visage humain" nous paraissait moins grisâtre.

 

De tout ce que j'avais vu et entendu à Sofia, c'est l'épisode stupide avec les biscuits dont je me rappelle maintenant. Aujourd'hui, quinze ans après la chute du Rideau de fer, nombre de ceux qui appartiennent à ma génération sont restés arrogants envers les Tchèques, les Hongrois et les autres vieux frères d'infortune du communisme alors que le rapport de force au sein de l'ancien camp rouge s'est depuis pas mal de temps modifié à notre désavantage. Il me semble que chez nous ce sentiment de supériorité crasse, qui s'enracine profondément dans une idéologie douteuse, restera jusqu'à nos derniers jours.

 

Si l'on prend les schémas classiques et prévisibles de la psychologie de masse, celui qui méprise le plus "faible" parce qu'il manque de variété de biscuits, vénérera le plus "fort" pour les mêmes raisons idiotes. Par exemple parce qu'il possède du Coca-cola en boîte.

 

En effet, un avantage certain que nous les sujets de Tito détenions sur les Chinois et les Soviétiques résidait dans le fait que nous disposions de Coca-cola. Cette grande percée dans le monde de l'abondance capitaliste s'était produite relativement tôt - avant même que je ne naisse - et cela explique que je n'avais jamais ressenti le Coca-cola comme un divin présent mais au contraire comme quelque chose d'ordinaire et de quotidien. Jusqu'à ce que je découvre qu'en Italie et en Autriche ils remplissent le Coca-cola dans des canettes et qu'ils le vendent ainsi ! Tout à coup j'avais compris que notre Coca-cola en bouteille frôlait le néant en comparaison avec sa version en canette, brillante et attirante.

 

A chaque escapade à l'étranger, je m'efforçais de boire autant que possible de Coca-cola, je marchandais avec mes parents combien je pourrais en bourrer dans la voiture pour les emporter à la maison. La frontière je la passais enflé comme un crapaud rien que pour le plaisir d'avoir fait main basse sur le plus gros butin, sur le plus grand nombre de canettes rouges. Je me rappelle même avoir rassemblé des boîtes jetées par des inconnus de manière à en engranger le plus possible.

 

A la maison j'avais de petits dépôts de conserves vides et je ne me souviens plus exactement à quoi elles pouvaient bien servir. Je sais qu'on y déposait les crayons. Pour être plus précis c'était le rôle d'une et d'une seule, mais pour ce qu'on a fait des 9999 autres, allez savoir !

 

Je ne me suis jamais esquinté pour savoir combien de ces emballages se trouvaient chez nous. Les raisons pouvaient être d'ordre économique, technologique, idéologique... c'est sans importance. De toutes façons, il aurait fallu que ces raisons existent pour que je sois plus normal, un type moins affecté par les complexes. Je n'aurais pas grandi dans une vénération fétichiste envers les déchets de la société de consommation. Dans tous mes souvenirs, ce malheureux socialisme, qui va déterminer à tout jamais ma génération, n'est pas tant cruel que navrant de stupidité. Ce système d'une intransigeance gratuite exerçait son esprit spartiate par méprise. Pourquoi est-ce qu'ils n'avaient pas produit ou importé ces banales conserves de manière à ce qu'on puisse les acquérir, pourquoi ne pas nous avoir permis de jouir à satiété dans nos propres déchets ? Et pourquoi avoir autorisé qu'à cause d'elles nous nous humilions ?

 

Ma profonde conviction est que cette psychologie collective fort compliquée que partageaient les adolescents de Zagreb à la fin des années 70 avait quelque chose à voir avec la musique dont nous parlons ici. D'un côté il y avait le sentiment que nous étions privilégiés par rapport au reste du bloc communiste, ce sentiment que l'on était beaucoup plus proche de l'Occident que des pays de l'Est et qu'il nous manquait tout juste un pas pour franchir le Rideau de fer, et de l'autre côté il y avait cette rage impuissante parce qu'au fond nous savions qu'il ne s'agissait là que d'une autosuggestion et qu'en réalité nous étions à des années lumières de Londres.

 

Il n'y avait rien dans les rues de Zagreb qui puisse donner de la vivacité. Pour des raisons aussi mystérieuses qu'avec les boîtes de Coca il n'existait pas de terrasses de café (pour être plus exact il y en avait une ou deux pour tout le centre ville). On ne voyait pas de musiciens de rues. Et aucuns colporteurs. A ce propos je me rappelle qu les premiers vendeurs de journaux dans les rues m'avaient fait l'effet de véritables attractions, un peu comme si un cortège de danseuses à demi nues était arrivé du carnaval de Rio pour se déployer le long de la rue principale. Que l'on puisse crier à tue tête le nom des journaux en plein milieu de la chaussée revenait dans ma conception des choses à enfreindre les normes civiles d'une manière admirable.

 

Justement, ces premiers colporteurs de mon enfance avaient vendu le magazine Polet en pleine rue. Ainsi avais-je enfin appris son existence. La taille des vendeurs laissait penser que c'était quelque chose pour moi. Des élèves du secondaire, ou alors à peine plus âgés, avaient investi les rues et ils criaient à pleine gorge "Poooleeet, le dernier numéro !" C'était tellement inhabituel que les gens commencèrent à acheter ces journaux pour jeunes par pure curiosité, ce qu'ils n'auraient jamais fait en temps normal. Je fus l'un des premiers.

 

C'était l'automne de l'année 1978 et quelque chose commençait pour moi. J'avais appris en voyant la page de titres que "quelque chose se déroule".

 

On prendra la peine de noter ici un détail qui a son importance. Cet automne, la rédaction s'était battue pour que les journaux soient imprimés dans la nouvelle typographie offset de la rue du Vjesnik. Elle était moderne et offrait beaucoup plus de possibilités que l'ancienne machine à peine manipulable de Borba dont ils avaient disposés jusqu'à présent. Les jeunes rédacteurs y avaient vu l'opportunité d'arranger le journal d'une façon qui ressemblerait à celle de leurs modèles. Avant tout, ils faisaient les yeux ronds devant l'extravagant Interview sortant de l'atelier pop-art du gourou Andy Warhol. Et depuis lors, ils avaient chopé quelques idées révolutionnaires en matière de journalisme pour jeunes. Encore plus important, ils avaient changé la manière de procéder avec les photos en parvenant enfin à les imprimer de manière convenable sur la nouvelle machine. Dans le concept du nouveau Polet, les photographies cessèrent de servir comme simple illustration du texte et elles commencèrent à s'étaler sur une grande surface, parfois sur toute la page. De la sorte Polet se mit du jour au lendemain à ressembler aux magazines musicaux de l'étranger. Il me semble que ce changement aura permis de faire remarquer à tout un chacun qu'à l'intérieur du journal "quelque chose se déroule".

 

Tout dans le magazine me semblait nouveau et pimpant, différent de tout ce que j'avais vu jusqu'alors dans les autres revues. Tout d'abord, l'ensemble des textes était écrit dans le langage de la rue, avec plein de gros mots, ce qui a son importance étant donné que cela conférait un goût de fruit interdit. A chaque fois qu'on lui reprochait d'user de vulgarités gratuites dans ses gros titres, la rédaction poussait les hauts cris et elle interpellait avec insolence les puritains qui tentaient de la contraindre à la norme petite bourgeoise. Cet esprit chamailleur me bottait... J'apprenais dans ce parler de nouveaux mots à la mode et j'en saupoudrais mon vocabulaire de-ci de-là - fora, freak, furka. Par ailleurs, une galerie de personnages inconnus dans mon répertoire avait surgi sur les pages de Polet. A la place des stars habituelles dont traitaient les autres médias, le magazine s'attardait sur des types arpentant l'asphalte de la ville (en suivant le principe de Warhol, à chacun quinze minutes). Certains d'entre eux s'occupaient de bandes dessinées, d'autres de photographie ou de musique, et certain de rien de particulier, mais tous sans exeptions étaient de parfait anonymes une fois en dehors des quelques cafés du centre ville. Dans le Polet, ils faisaient figure de chefs de file d'un monde tout nouveau tandis que nous, le lectorat fidèle, nous retenions le nom et le prénom de ces gusses en question. Rapidement ils se convertirent en stars de notre petit univers en gestation pour prendre place aux côtés des rockers et des acteurs déjà établis.

 

Denis Kuljis les définit ainsi : "Tous [ceux] qui étaient des sortes de gamins et qui patrouillaient sur le tracé du Centre estudiantin en passant par Kavkaz, Zvečka et Blato". Par là, il évoque tous les endroits où la sous-culture de Zagreb a vu le jour. Il ajoute : "pour nous c'était des gens cools et on les encourageait et complimentait alors que les autres nous étaient totalement sans intérêt... je crains que ce concept ne fût guère plus intelligent que ça."

 

Tous les autres dont il est question, c'est à dire tous les anciens, tous les établis, passaient mal dans le Polet. Les jeunes journalistes comprenaient les principes punks au pied de la lettre et avec beaucoup de gravité : insulte jusqu'à la racine celui qui se trouve sur ton chemin !

 

"Oui de manière immonde nous nous en sommes laidement pris au show-biz du moment. Les personnes qui étaient des médiocrités modérées, nous les traitions de crétins, d'anthropoïdes, de malfaiteurs", se souvient Vlatko Fras avec un mélange de polissonnerie et de repentir à peine perceptible.

 

Seule la politique passait sans coup férir. En effet, la rédaction avait adopté un profil bas qui suivait le principe de la neutralité politique. Cette fidélité automatique et déclarative envers le socialisme ne faisait pas l'objet de discussions, par ailleurs on écrivait tout simplement beaucoup moins sur la politique. La pitance pour lion fut réduite à des portions congrues. A la place de reportages sur les jeunes travailleurs dans les aciéries, le Polet fournissait dix pages de BD provocantes parmi lesquelles prédominait l'humour noir morbide du Français Reiser. Très bientôt, ses séries De la vie des bêtes et La vie à l'air frais allaient devenir la marque déposée du nouveau concept. Je me rappelle clairement du choc positif que ces BD avaient produit en moi : je n'avais encore jamais vu un humour aussi décalé.

 

(La révolution interne dans le journal Polet eut pour victimes innocentes les auteurs de bandes dessinées qui étaient réunis au sein du Novi kvadrat. En raison d'animosités et de frictions personnelles, la présence de leurs bandes dessinées fut d'abord reconsidérée puis finalement tout a fait éliminée du journal. Les auteurs du Novi kvadrat continuèrent d'opérer dans d'autres médias tandis que Polet renonça complètement aux illustrations pour se consacrer aux photographies.)

 

A vrai dire le nouveau concept avait été ourdi en secret. En effet, la rédaction avait intrigué de manière à ce que ses propres contributeurs en sachent le moins possible sur les changements radicaux qu'elle s'était proposé d'introduire. Certes, on avait convenu que le journal serait organisé en conformité avec les possibilités qu'offrait la machine typographique moderne mais personne n'avait évoqué le moindre remaniement du concept ou du contenu journalistique.

 

Qui étaient les malheureux supérieurs auxquels avaient été dissimulés les véritables desseins de la rédaction ? L'éditeur de Polet était l'entreprise ayant pour nom le Centre des activités sociales de l'Alliance de la jeunesse socialiste de Croatie, plus connue sous le sigle CDD. Cette entreprise contrôlait la caisse à partir de laquelle étaient financés différents projets de la jeunesse. On s'imagine bien que les dirigeants de cette société supervisée et fondée par le pouvoir politique se faisaient une idée du genre conservatrice quant à l'aspect que devait revêtir le journal. Il serait néanmoins injuste de dire que les gars du Centre étaient une botte inflexible sur le cou de la rédaction. Les souvenirs des anciens journalistes de Polet témoignent que l'on vivait plutôt à l'aise au sein de la rédaction ; y étaient de mise de solides honoraires pouvant assurer une vie plus que décente aux journalistes débutants.

 

Les journalistes utilisaient souvent comme bistrot rédactionnel un des bars les plus chers que comptait alors Zagreb. De fait, en face de la rédaction se trouvait le luxueux hôtel Intercontinental avec au rez-de-chaussée le Diana bar, faisant dans le tape à l'oeil. En soirée, un pianiste discret jouait des préludes dans ce décor qui se voulait onéreux. Les Zagrébois le classent dans leurs souvenirs gastronomiques comme le bar où pour la première fois avaient été servis des hamburgers - dans nos têtes c'était également un symbole fort du luxe capitaliste. Ces hamburgers étaient servis saupoudrés de pommes frites industrielles, en plus d'être percés d'un cure-dent en plastique au sommet duquel trônait une olive. Pour nous, les plus jeunes, l'endroit était pour ainsi dire inaccessible et il ne me semble pas que j'ai pu m'offrir un hamburger plus de deux ou trois fois tout au long de ma scolarité. C'est donc dans cet endroit que la rédaction de Polet s'installait plus ou moins régulièrement. On dirait que le système dorlotait grassement ses enfants malveillants.

 

Selon Nino Pavic : "Le nouveau design de Polet est né dans le petit café de l'Intercontinental". "Au Centre pour les activités sociales ils possédaient une sorte de section pour le design graphique où on faisait des choses qui ne nous plaisaient pas outre mesure. Les éditeurs nous les avaient fourrés comme designers. Pour l'empêcher d'une certaine façon, nous avons commencé à faire le journal dans le petit café en face."

 

Le bar onéreux de l'endroit était l'endroit idéal pour l'activité éditoriale clandestine.

 

En effet, ce bar restait à peu près privé de clients durant la journée parce que les prix y dépassaient sensiblement le seuil psychologique que la majorité acceptait de payer pour un café. Ayant mis à profit cette circonstance, les convives réguliers de la rédaction joignirent alors quelques tables pour y étaler leurs papiers sur lesquels Goran Trbuljak dessina la nouvelle mise en page du journal Polet. Ce jeune cinéaste et artiste multidisciplinaire était un homme de confiance de la rédaction à qui l'on avait confié le mandat de remanier le journal. Lui aussi était un parfait débutant dans le travail qu'il abordait - un peu comme Houra ou Stulic dans leur technique de la guitare. Nino Pavic se souvient de la perplexité qui avait saisi les travailleurs à l'imprimerie lorsqu'il avait fallu se débrouiller avec les instructions non spécialisées de Trbuljak. Néanmoins c'était l'époque où les idées, les concepts et l'énergie neuve étaient voués à l'emporter sur les compétences techniques, eût-il s'agit de maquettes graphiques ou de musique.

 

Selon Pavic : "C'était un excellent designer mais il n'avait pas idée de la manière dont s'appelait tel type de police." "Il dessinait une page mais ne savait pas nommer le genre de police qu'il voulait. Il arrachait alors un exemplaire de la fonte d'acier dans d'autres journaux et sur la marge il écrivait - utilisez cette police. Les gens à l'imprimerie en perdaient les sens."

 

C'est justement le modèle graphique de Trbuljak qui a apporté au journal le coup de fraîcheur nécessaire. D'ici un an, tous les journaux pour jeunes en Yougoslavie allaient tenter les uns après les autres de ressembler au magazine Polet.

 

"La réaction des gamins fut brillante", se souvient Nino Pavic. "Nous avons tout à coup commencé à vendre ce journal et à se comporter comme une édition sérieuse sur le marché. Etant donné que tout était alors alloué et doté, étant donné que tout dépendait de l'Etat, notre soudaine indépendance financière avait provoqué une sorte de choc. Un choc supplémentaire est que nous avions commencé à nous occuper de choses sur lesquelles n'écrivaient pas les journaux pour jeunes - la scène, le show-biz, les films mais avant tout la musique."

 

Effectivement, la trame qui réunissait tous ces nouveaux éléments dans une même vision du monde était le rock'n'roll. Avant toute chose, on achetait le journal Polet à cause de la rubrique rock qui comme le reste du journal était plus fraîche, plus innovatrice et plus effrontée. Les intentions affichées par la rédaction afin de participer activement à la formation de la scène allaient prendre une tournure plus concrète et mieux conçue. Dès le premier numéro remanié avaient été lancées trois actions parallèles. Premièrement, le journal s'était engagé à promouvoir de façon agressive le premier single édité de Prljavo Kazalište.

 

Deuxièmement, il avait été décidé de diffuser le nouveau concept au moyen d'un grand concert au cours duquel le journal aurait présenté ses poulains au grand public. Et troisièmement, on avait prévu d'organiser une tournée croate d'Azra afin que le souffle des vents nouveaux atteigne également la province. Ainsi fut rapidement créée une symbiose entre les journaux qui réclamaient des nouvelles vedettes et ces dernières qui étaient en mal de journaux.

 

Denis Kuljis estime aujourd'hui que : "Selon la règle du show-biz d'alors, ils n'avaient aucune chance de percer à la lumière du jour, de parvenir jusqu'aux journaux ou à la télévision." "Polet avait fourni l'infrastructure pour qu'ils en arrivent à se promouvoir."

 

La suite

Rédigé par brunorosar

Publié dans #Musique

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