Rafaela Dražić

Rafaela Dražić

Rafaela Dražić est née en 1981 à Split. Elle a obtenu son diplôme au Département pour le design de la communication visuelle à l'Académie des Arts de Split.

Le travail de Rafaela Dražić est simple mais élégant en tirant le maximum d'un simple postulat : une couleur, une ligne isolée, quelques mots dans un texte. Elle se décrit comme une designer de la communication visuelle, mais le titre ne rend pas tout à fait justice à son travail qui semble porter une mission et un sens pour la société en général. "Je suis surtout intéressée dans le design graphique comme média pour produire, diffuser et mettre du contenu dans un contexte social", explique Dražić.

Rien d'étonnant à ce que Dražić apparaisse comme une sociologue qui ne dit pas son nom. Lorsqu'il s'agit de définir ses principales influences, elle se réfère aux lieux. Tout d'abord elle a été inspirée par le milieu de l'Université de Split où elle a obtenu son master. "Mes journées là-bas étaient en quelque sorte libérées du marché et des agences de publicité, qui en principe n'existent même pas dans la ville. Dans cet environnement je pouvais me concentrer sur des projets non commerciaux, socialement engagés", dit-elle.

Dražić a emporté cette forte conscience sociale à Varsovie où elle poursuit un doctorat. Ici, elle s'inspire de la typographie qui marque la ville, ce qui ressort clairement dans son travail. Toutefois elle continue d'explorer les questions sociales, en particulier avec son projet "Ad Hoc", qui, dit-elle, "jette une lumière sur les mécanismes compliqués de censure et de destruction dans le contexte des arts visuels, [des mécanismes] qui se sont développés avec les transformations post-socialistes". "Ad Hoc" fait partie d'un ensemble plus vaste appelé "Expositions secrètes" qui éclaire également les concepts d'intimité et de technologie.

Le projet "7 zéros" visait quant à lui à exposer dans des appartements privés de l'art prohibé, après que le Musée de la Ville de Split eut refusé en 2009 d'exposer ses travaux concernant l'arrivée au pouvoir d'un magnat local alors que tout avait déjà été convenu.

En 2011, le magazine Print a classé Rafaela Dražić parmi les 20 meilleurs designers internationaux âgés de moins de 30 ans.

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