Maksim Mrvica
Publié le 6 Octobre 2010
Maksim Mrvica
Maksim Mrvica : Un pianiste hors du commun
Atypique, c’est le moins que l’on puisse dire… Maksim Mrvica pianiste hors normes qui décide de sortir des
interprétations purement classiques pour rentrer dans un style qui va devenir sa marque de fabrique. Du classique avec un judicieux mélange de percussions, batterie, basse, guitares électriques
et synthé… le tout savamment orchestré sous sa main, son œil et surtout son oreille. L’œuvre qui va le faire connaître du grand public sera « cubana, cubana » dont le compositeur n’est autre que
Tonci Huljic, un compatriote croate de ce prodige, qui participa, entre autres, avec Vangelis à la création de la bande originale du film Alexandre le Grand… [voir le commentaire]
Maksim Mrvica est Né en 1975 à Sibenik, sur la côte Dalmate, il est âgé de neuf ans lorsqu'il se produit pour la première fois en public. Il a fait ses études à l’Académie de musique de Zagreb
dans la classe de Vladimir Krpan, au Conservatoire Frantz Liszt (Ferenc Liszt en Hongrois) de Budapest.
Il prend la décision de faire ses études à Paris et intègre le prestigieux Conservatoire Alexandre Scriabine et il poursuit son perfectionnement dans de nombreux séminaires, travaillant avec des
pianistes de renommée mondiale.Parallèlement, il donne de nombreux concerts en Croatie, notamment comme soliste avec l'orchestre symphonique de la Radio télévision Croate, mais également à
Salzbourg, Vienne, Genève, Budapest, Saint-Pétersbourg ou Paris, où il participa en 1999 au Festival de l'art slave.
Il fut lauréat en 1993 du Concours national des jeunes musiciens croates, gagne en 1999 le Grand Prix à Paris du concours international Nicolaï Rubinstein, et s'impose en 2001 aux 11e Rencontres
internationales des jeunes pianistes où il remporte le Grand Prix au Concours international de Pontoise. Il a reçu plusieurs prix pour la qualité de son travail, notamment le Prix du Recteur de
l'Université à Zagreb en 1997, ainsi que le Prix Rotary de Vienne en 1998.
Parmi ses professeurs on compte des noms aussi prestigieux que Igor Lazko, Semion Balshem, Serge Senkov, Nina Kazimirova, Edit Picht-Axenfeld, Laszlo Baranyay ou encore Christine Parashos. Il est
actuellement professeur au Conservatoire National de Zagreb. Il consacre une forte activité pour présenter les œuvres des compositeurs croates et a sorti en 2001 un CD aux éditions « Cantus »
éditeur Croate situé à Zagreb : « Les gestes », interprétant les œuvres de Detoni, Tarbuk, Josipović, Bradić, Parać,
Seletković Drakulić. Sur ce CD, toutes les générations des compositeurs croates y sont représentées. Il contribue aussi au développement de la Biennale de la musique contemporaine de Zagreb (créé
en 1961).
Dans le même style que celui que nous donne Maksim, on connaissait Vanessa Mae pour ses interprétations violonistiques très personnelles notamment celles du répertoire baroque (interprétations de
la Fugue et Toccata en ré mineur de Bach, sans oublier le 3ème mouvement du concerto pour violon « l‘Estate » en sol mineur de Vivaldi), mais le précurseur de cette esthétique musicale restera
incontestablement, et pour beaucoup, le groupe « Rondo Veneziano » qui rencontra un vif succès dans les années 80. Ce style peut être contestable pour les puristes du genre « classique, classique
» mais il mériterait, à mon humble avis, d’être plus reconnu du grand public car il permet, d’une certaine façon une ouverture sur le monde du classique réservé, encore trop souvent et pour
certain, à une élite. !
Cela dit, Maksim est un remarquable virtuose, il suffit, pour s’en convaincre, de l’écouter en concert dans quelques nocturnes de Chopin ou dans des sonates de Brahms ou de Haydn…son jeu est
surprenant, ses mains, telles des tarentules, (certains diraient qu’elles sont Rachmaninoviennes) courent le long du clavier à une telle vitesse allant d’accords en arpèges, de mouvements
parallèles en mouvements contraires, les gammes sont d’une netteté, d’une précision… Quand il interprète, une puissance intérieure se dégage lui conférant un extérieur absolument électrisant,
envoûtant… Outre une technique remarquable, Maksim c’est aussi un charisme, un regard, une beauté et le plus surprenant un look qui dans tous les cas lui donne une image peu conforme à celle que
l’on peut se faire d’un virtuose…
Source : noan44.canalblog.com/